En panne? Une phrase suffit.

Publié le 18 juin 2015 | Par Marie-Noël Damas

Il est parfois bien difficile de trouver du contenu pour vos chapitres. Il est même parfois difficile, une fois que vous avez la structure de votre livre de commencer à l’écrire. Le fait d’avoir mis toutes vos idées en forme est parfois suffisant pour vous donner l’impression de ne plus rien avoir à dire.

Et beaucoup de livres se terminent ainsi sur une structure vide.

Comment faire pour redémarrer et pour vous dépanner lorsque vous êtes calé?

Normalement, si vous avez bien travaillé, vous avez sous les yeux la structure de votre livre montrant les différentes parties et les différents chapitres.

Voici un tremplin vraiment efficace pour vous lancer dans l’écriture.

C’est un truc de journaliste qui marche très bien et surtout qui remplit vite l’écran et votre chapitres de mots!

Il s’agit du premier paragraphe.

Installez-vous pour une séance de travail d’une heure trente. C’est une bonne moyenne pour garder votre concentration avant la prochaine pause.

Vous allez simplement écrire un paragraphe par section, un paragraphe par chapitre, un paragraphe par sous-chapitre. Dans ce paragraphe, vous allez expliquer en deux trois phrases ce que vous avez l’intention de dire. C’est en fait le “pitch” de votre chapitre. Il va accrocher l’intérêt du lecteur en lui dévoilant les grandes lignes de ce que vous aller lui raconter.

Cet exercice va vous permettre de lancer votre thème et votre écriture. Il peut arriver que le premier paragraphe entraîne derrière lui le reste du chapitre si vous êtes dans un bon jour.

Rédiger tous ces paragraphes vous donnera un aperçu plus complet de votre livre. Vous donnerez aussi des os à ronger à votre subconscient, il va commencer à faire des liens et organiser pour vous des coïncidences informatives: vous allez tomber sur un article qui parle d’un thème précis, d’une information qui vous manque, sur une personne ressource à laquelle vous ne pensiez pas, sur une émission de télévision qui vous offre un nouvel angle…

N’oubliez pas d’avoir toujours un petit carnet et un bic parce que ça va commencer à chauffer dans votre tête!

Et ce n’est pas tout

Lorsque vous reprendrez vos séances d’écriture, la relecture de votre premier paragraphe vous remettra dans le bain immédiatement pour en écrire la suite.

Normalement, votre séance d’une heure trente sera suffisante si vous vous limitez à l’écriture des premiers paragraphes de vos chapitres et sous-chapitres. Mais ne vous censurez surtout pas, si vous êtes lancé, continuez sur votre élan.

Attention, ce travail ne peut se faire que si vous avez bien structuré votre travail. Cela ne signifie pas que vous devez écrire dans l’ordre des chapitres: je suis partisane du plaisir avant tout. Choisissez les chapitres et sous-chapitres qui vous inspirent ce jour-là, ou ceux que vous connaissez le mieux. Ils vous sembleront plus facile à aborder.

Vous pouvez aussi vous servir de vos premiers paragraphes de chapitres pour ajouter du contenu à votre introduction.

Il suffit de les reformuler:

Dans le premier chapitre vous découvrirez
Je vous montrerai dans le deuxième chapitre…
Le chapitre trois vous emmènera à la découverte de…
Vous comprendrez dans le chapitre quatre…

Bref, vous avez compris le principe. Vous étoffez ainsi votre introduction sans trop vous creuser la tête. Surtout vous mettez l’eau à la bouche de votre lecteur. Il voit qu’il va avoir de la matière à découvrir. Restez un peu mystérieux dans la description des chapitres au niveau de l’introduction. On ne déflore pas la mariée avant la noce! (enfin jadis)

On peut aller encore plus loin dans cet exercice du paragraphe:

À la fin du chapitre, vous écrivez un paragraphe qui va rappeler ce que vous avez dit. Vous verrez qu’après avoir développé votre sujet, ce paragraphe sera différent du premier.

Ensuite, vous allez écrire un paragraphe qui va reprendre ce que vous allez leur faire découvrir dans le chapitre suivant. N’oubliez pas, le lecteur ne doit pas s’arrêter de lire. Pour cela, il faut le tenir en haleine.

Pour un auteur, la curiosité du lecteur n’est jamais un vilain défaut !