Des chiffres étonnants glanés au Salon du livre de Paris

Combien avez-vous vendu de livres ce mois-ci?

Et combien croyez-vous que les autres en vendent?

Quels sont les thèmes qui marchent?

Connaissez-vous la recette miracle du bestseller?

Autant de questions que nous, auteurs, nous posons régulièrement

C’était le Salon du livre de Paris cette semaine et j’ai glané quelques informations pour vous.

Les livres à succès se comptent en milliers d’exemplaires alors que la plupart des romanciers s’estiment heureux de vendre 3 000 copies de leur livre.

Voici quelques exemples histoire de vous donner une idée:

• Valérie Trierweiler a vendu 600.000 exemplaires de “Merci pour ce moment” (éd. des Arènes).
• Françoise Hardy va atteindre les 70.000 exemplaires de “Avis non autorisés” (éd. des Équateurs) en moins d’un mois.
• E.L. James et ses “Cinquante nuances de Grey” culmine avec un total de 7.000.000 d’exemplaires (tous formats confondus) nous dit son éditeur JC Lattès.
• Anna Todd dont je parlais ici a édité 55.000 exemplaires de “After” en 18 jours.
• Chacun des tomes de “Divergente” de Veronica Roth s’est vendu à 50.000 exemplaires depuis 2012.
• “Soumission” de Michel Houellebecq atteint les 300.000 exemplaires depuis le fameux jeudi noir du 7 janvier 2015.

Non, je ne veux pas vous rendre malade, juste vous dire que c’est possible.

Observons les thèmes:

• Flinguer les politiques: du croustillant tout le monde adore ça!
• Allier érotisme et amour: le renouveau d’un genre grâce à la libéralisation des moeurs
• Écrire pour les ados: ils lisent plus qu’on ne le croit mais pas de la littérature classique. Science-fiction, fantasy, ou horreur sont leurs thèmes favoris.
• Jouer sur la fibre réactionnaire: nous avons tous en nous ce petit côté “Non, je ne suis pas d’accord avec ça”.

Si ces thèmes vous tentent, n’hésitez pas!

Oui mais, je ne suis pas quelqu’un de célèbre…

Pas encore, tous ces auteurs ont été de parfaits inconnus un jour. Et s’ils avaient arrêté d’écrire, ils n’auraient pas vendu de livres, comme vous peut-être.

Oui mais je ne suis pas original…

Anna Todd ignorait que ce format de roman publié d’abord gratuitement aurait du succès. Elle a juste eu une idée et l’a exploitée.

Et voici ce que Laurent Laffont, directeur d’édition chez Lattès dit à propos de “Cinquante nuance de Grey” de Erika Leonard (vrai nom de E.L.James):

“Quand quelqu’un ouvre un nouveau domaine, il n’a pas conscience que c’est nouveau. La romancière E.L. James ne s’est pas rendue compte qu’elle avait inventé un nouveau genre, où l’amour et l’érotisme se réconcilient. Elle l’a fait totalement par hasard, sans penser au marketing”

Il nous rappelle l’expérience de l’auteur britannique William Somerset Maugham:  “Il a tenté d’écrire un livre après avoir fait l’analyse de ce qui marchait. Sa conclusion ?  Ça a encore moins marché que le reste. J’avais tous les ingrédients sauf un : la sincérité !”

C’est rassurant non?

En tout cas, tant que je serai capable d’écrire ou de dicter mes pensées, je n’abandonnerai pas mon rêve de bestseller à 100.000 exemplaires.

Qui tente l’aventure avec moi?