Libérez VOTRE potentiel d'auteur en 90 jours

Ecrire un eBook : rituels d’écriture

Stephen King

Le bureau de Stephen King

Vous êtes curieux de connaître les rituels d’écriture des grands auteurs, histoire de vous en inspirer.
Vous avez raison : modéliser les plus grands est un des secrets du succès.

Mais dans le fond, à quoi servent les rituels d’écriture?

Le rituel permet d’installer une habitude sécurisante pour nous, êtres pétris d’habitudes que nous sommes. Notre inconscient ne doit plus utiliser sa vigilance à nous maintenir vivant dans un environnement inconnu (ce qui est son rôle premier). Il peut alors aller vagabonder au pays de l’imagination et nous en ramener nos livres (ou nos eBooks).

Presque tous les auteurs en ont et parfois, ces rituels se transforment en tics et en tocs.

Nous avions déjà commencé à les aborder avec tous les conseils d’écriture de Stephen King dont vous  pouvez en retrouver quelques-uns ICI

 

Et voici Marc Lévy, interrogé pour aufeminin.com :
Rituels d'écriture de Marc LévyRituels d'écriture de Marc Lévy

 

Marc Levy : Quels sont ses rituels d’écriture ? (Vidéo)

 

Pour ceux qui n’ont pas le temps de regarder la vidéo, voici ce qu’il dit :

Pendant 4-5 mois, il mène son enquête, une enquête journalistique qui consiste à rechercher beaucoup de documentation, à lire, à se documenter sur son sujet et à essayer de se glisser dans la peau de ses personnages. Il voyage pour aller en repérage sur les lieux de son roman. Il commence à ce moment à cohabiter avec ses personnages et à apprendre sur eux des tas de choses.  Elles ne seront pas nécessairement écrites dans le livre mais  font partie de leur personnalité.

Ensuite, pendant la période d’écriture, de 4 mois à 4 mois et demi, il travaille 15 heures par jour 7 jours sur 7 car, une fois pris dans l’histoire, il est très difficile d’en sortir. Il lui arrive de dormir dans son bureau deux-trois heures et de se remettre ensuite à travailler.

 

Amélie Nothomb

Amelie Nothomb

Écoutons la parler de ses rituels dans une interview au magazine « Lire » (Septembre 2010) :

 

« Je me lève tous les jours à 4 heures du matin depuis 1989. Même le lendemain d’une cuite – ça arrive, même quand je suis malade, même quand j’ai de graves problèmes.

L’état d’esprit que l’on attrape à cette heure-là de la journée, c’est-à-dire quand on se réveille trop tôt, est absolument unique.

En vingt ans, il y a eu exactement un seul jour où j’ai décidé de m’en passer : j’ai voulu essayer le dimanche matin d’une personne normale, avec un bon livre, des croissants, etc. Ca a été l’enfer ! Donc j’ai compris : plus jamais ça !

Bien sûr, je n’aime pas me réveiller à 4 heures du matin, je préférerais rester dans mon lit, mais si je me lève – et je me lève – alors que je sais que je vais pouvoir atteindre l’état d’esprit que je veux. Après, je deviendrai quelqu’un de tout à fait fréquentable… […]

Au moment précis du lever, surtout l’hiver, je suis une épave. Je ne suis pas en état d’écrire à 4 heures du matin. Il faut que je m’administre mon demi-litre de thé – un thé beaucoup trop fort et, pour tout vous avouer, parfaitement… dégueulasse.

Pour que ce thé trop fort fasse son effet, il faut que je sois totalement à jeun. Je réprime alors une terrible envie de vomir – je suis devenue très forte pour la réprimer – et, à 4 h10, je m’installe devant mon cahier avec mon stylo Bic.

Les premières secondes sont terriblement difficiles – je me répète sans cesse « je ne vais pas y arriver, je ne vais pas y arriver, c’est trop difficile, je n’ai pas la force » – et puis, dès que la machine est activée, ça devient formidable.

On passe donc de l’enfer du lever, où l’on est un pauvre déchet, à une extraordinaire exaltation. »

Fidèle à elle-même, n’est-ce pas?

Et pour terminer, en vrac…

Balzac écrivait jusque tard dans la nuit. Il buvait un nombre incalculable de tasses de café fort pour se tenir éveillé. Cela lui permettait de satisfaire l’appétit d’ogre du journal qui publiait ses romans par tranches.

Tchekhov, qui exerçait également la médecine, taillait ses haies et ses rosiers, plantait des arbres ou se lançait dans la construction d’une école pour se distraire de l’écriture.

George Sand écrivait de longues lettres, y donnant des conseils de santé et d’écriture à ses amis écrivains.. qu’elle ne suivait pas elle-même.

Beaucoup d’écrivains buvaient ferme pour se donner le courage d’écrire, que l’on pense à Malcom Lowry, Marguerite Duras, Charles Bukowski, William Burroughs, Jack Kerouac, et tant d’autres…
J’aurais bien voulu lire ces deux ouvrages pour vous en dire plus :

  • « Mythes et rituels d’écriture » par Claude Abastado
  • « Les tics et les tocs des écrivains » Par Marie Gobin (Lire, publié le 01/02/2004)

Malheureusement ils sont épuisés ou introuvables sur le net !

Je voudrais terminer par une citation de Christian Bobin , un de mes auteurs préférés :

“Tout empêche un écrivain d’écrire – mais écrire c’est passer outre à l’empêchement d’écrire.
Aimer c’est passer outre à l’empêchement d’aimer”

Et vous quels sont vos rituels ?

2 réponses à Ecrire un eBook : rituels d’écriture

  • Suzanne dit :

    Bonjour Marie-Noël,
    Merci pour cet email, concernant les rituels d’écriture.
    J’en prends bonne note…concernant chacun d’eux, cités ci-dessus.
    J’aime beaucoup la citation de Christian BOBIN
    “Tout empêche un écrivain d’écrire -mais écrire c’est passer outre à l’empêchement d’écrire.
    Aimer, c’est passer outre à l’empêchement d’aimer.”
    Merci Marie Noël.
    Bonne journée à vous ainsi qu’à Mika et Stéphane.
    Suzanne

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *